Des études suggèrent que l’adulte moyen prend des milliers de décisions chaque jour.
Bien qu’une prise de décision personnelle est souvent sans conséquence (que manger au petit-déjeuner, quel film regarder), dans le monde professionnel, cela peut jouer en faveur ou au détriment d’une carrière.
Lorsque l’on y pense, une seule journée de travail est constituée de décisions successives. C’est d’autant plus le cas pour les chefs de projet. De fait, leurs compétences sont mesurées à la lumière de la qualité des décisions prises et des résultats obtenus. Les responsabilités des échelons supérieurs de l’organigramme se résument à prendre des décisions. Et chacune d’entre elles est cruciale.

J’ai lu que les hommes d’affaires à succès tels que Steve Jobs (petit col roulé noir et jean ample) ou Mark Zuckerberg (t-shirt gris et jean de hipster) ou même les hommes politiques tels que Barack Obama (costumes toujours bleus ou gris) portent des vêtements similaires tous les jours afin d’avoir une décision en moins à prendre et utiliser cet espace mental pour en prendre de meilleures.
Cinq étapes simples pour améliorer ses compétences en matière de prise de décision
Si tout n’est qu’une question de faire les bons choix, penchons-nous sur les cinq étapes simples nécessaires pour améliorer ses décisions.
1. Partir du résultat désiré

L’objectif d’une décision est d’obtenir un certain résultat. Celui-ci devrait être un point de départ adapté. Il faut commencer par la fin.
À quoi ressemble le résultat optimal ? Vous pouvez par exemple viser l’amélioration de métriques telles que la productivité, les résultats de l’entreprise tels que les ventes, les parts de marché, ou encore la résolution de problèmes tels que les cyberattaques ou les fuites de données. Lorsque l’on sait où l’on veut aller, on aligne ses efforts sur les efforts à fournir pour y parvenir, ce qui permet de réduire les distractions.
Comment y arriver :En discutant avec votre équipe et en notant les facteurs de réussite du projet lors de votre réunion de lancement du projet. Chaque décision sera alors prise en tenant compte de l’objectif.
2. Déceler les tendances à partir des données
Edwards Deming, ingénieur et créateur de la roue de Deming, est célèbre pour la phrase : “ Nous faisons confiance à Dieu. Tous les autres doivent apporter des données .”
De fait, les données sont le nouveau pétrole. Nous vivons dans un monde connecté par le numérique où tout génère des volumes de données, montres comme voitures.
Ces sources de données sont riches en qualité, disponibles en volumes et peuvent être analysées pour obtenir de précieuses informations sur les habitudes d’achat des clients, le comportement du marché, les facteurs de performance des employés ou encore les moyens d’optimisation des coûts. Grâce à ces données, le processus de prise de décision devient plus scientifique et permet de mieux contrôler les résultats.
Comment y arriver :En utilisant un logiciel de gestion des risques pour exploiter les données au moment de prendre des décisions critiques.
3. Utiliser l’analyse S.W.O.T.

En regardant vos objectifs et en identifiant des tendances claires, vous vous rapprochez de la possibilité de prendre des décisions. Le moment est venu de noter les scénarios en détail et d’établir la liste des avantages et des inconvénients pour chacun d’entre eux.
L’ analyse S.W.O.T. qui reprend les points forts, les points faibles, les opportunités et les menaces est un excellent outil pour y parvenir. C’est une étape cruciale du processus décisionnel. En effet, le travail fourni dans une analyse S.W.O.T. peut également servir de point de référence pour les futures décisions.
Comment y arriver :En dessinant un carré découpé en quatre cases (une pour les points forts, une pour les points faibles, une pour les opportunités et une pour les menaces) avant de prendre une décision. Remplissez les cases en lien avec cette décision, de préférence en équipe, et cherchez les liens entre les points forts et les opportunités, et entre les points faibles et les menaces. L’existence de fortes connexions entre les points forts et les opportunités prouve généralement que vous devriez agir. En revanche, si vos points faibles concordent avec les menaces, préférez des alternatives.
4. Simuler les résultats
La simulation des résultats de différents scénarios requiert une approche à la fois scientifique et artistique. La partie scientifique provient des méthodes utilisées telles que les arbres décisionnels, les pyramides de Minto ou SCQR (situation, complication, question, réponse) et le principe MECE (mutuellement exhaustif, collectivement exhaustif).
La partie artistique tient à la capacité individuelle à visualiser le scénario et le résultat possible. Celle-ci peut dériver de l’expérience, du sens des affaires et de la compréhension de sa clientèle. Mais il s’agit principalement de faire preuve de bon sens.
Comment y arriver :En utilisant des outils tels qu’un logiciel de gestion de projet pour déterminer si vous êtes toujours dans le timing et dans le budget. En utilisant votre instinct et des techniques de gestion de projet pour visualiser les résultats lorsqu’il faut prendre une décision.
5. Faire confiance à son instinct

Henry Winkler, interprète de Fonzie dans la série Happy Days, a écrit : “L’esprit ne connaît que certaines choses. Votre voix intérieure, votre instinct, sait tout. Si vous écoutez ce que vous savez d’instinct, cela vous mènera sur le bon chemin.”
Bien qu’il était plutôt loufoque, Fonzie ne faisait pas que taper sur des jukeboxet sauter par-dessus un requin sur un des skis nautiques.
Intuition, instinct, pressentiment… appelez-le comme vous le voulez, c’est la chose qu’un code de programmation n’arrivera jamais à répliquer. Certains des plus grands leaders du monde se fient à leur intuition ne jurent que par elle. Selon moi, c’est l’une des choses que les gens utilisent tous les jours, mais qu’ils sous-estiment lorsqu’il est question de prendre des décisions.
Comment y arriver :En tant que professionnels, notre croissance dépend de notre capacité à prendre une décision qui génère des résultats. Chaque minute consacrée à améliorer cette compétence va faire la différence entre un bon élément et un excellent. N’arrêtez jamais d’apprendre, restez à l’écoute et vous prendrez de meilleures décisions.
Dilemme, dilemme…
Voici les étapes que je suis pour développer mes compétences décisionnelles. Quelles sont les
vôtres ? N’hésitez pas à les partager dans les commentaires.
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